Sylvie Terf
Dans toute la France, le problème est le même. Le protocole sanitaire en école est un calvaire, aussi bien pour les enseignants que pour les élèves. Depuis début janvier, la situation ne s’améliore pas, au contraire. La démarche à suivre pour les parents d’un élève cas contact devient un vrai casse-tête.
La gratuité des autotests
À la suite de la remise d’un test PCR ou d’un test antigénique réalisé par les soins d’un professionnel, des autotests sont remis gratuitement à la personne déclarée cas contact. Cette démarche est applicable depuis le début du mois de janvier, mais se montre peu efficace face au nombre d’autotests disponibles dans les pharmacies et laboratoires.
Le principe est simple, pouvoir délivrer 2 autotests gratuitement dès que le patient apprend qu’il est négatif. Un système arrangeant particulièrement les parents d’enfants à l’école, qui doivent régulièrement se faire tester aux vues du nombre de cas positifs découverts chaque jour en école. Les professionnels, débordés par la situation, ne savent même pas exactement quand ils auront un stock suffisant pour donner des autotests aux patients.
On n’a plus aucun autotest disponible actuellement. La commande que nous avions faite avant Noël n’est arrivée que la semaine dernière et nous ne savons pas quand nous recevrons la prochaine
Les enfants n’ayant pas bénéficié d’autotest sont obligatoirement redirigés vers les pharmacies et laboratoire pour se refaire tester. Ce protocole agace les parents. Les rendez-vous s’obtiennent instantanément via des applications, mais l’attente est en moyenne d’une durée de trois jours. Les autotests sont donc censés être gratuits, mais le stock de produit est trop faible pour pouvoir assurer les propos du ministère.
Au #JT20h , @JeanCASTEX rappelle l’objectif « École ouverte » et annonce 3 assouplissements quand un enfant est cas contact,
1️⃣ l’élève reste à l’école jusqu’à fin de journée,
2️⃣ 3 autotests gratuits (au lieu d’un PCR et 2 autotests)
3️⃣ 1 seule attestation au 1er autotest. pic.twitter.com/SVCldSAJIL— Céline Calvez (@celinecalvez) January 10, 2022
Le casse-tête pour les écoles
Un protocole affectant les parents et les professionnels
Certains parents, ne trouvant pas de solution pour tester leur enfant, le mettent à l’isolement 5 jours. Le manque de créneaux disponibles pour le test et le manque d’autotests en pharmacie compliquent la vie des parents. Attendre le résultat d’un test où garder ses enfants entre deux tests transforme complètement le planning de ses personnes ayant un métier à gérer en même temps.
Cette période chaotique s’abat également sur les enseignants et la direction des écoles. Les établissements peinent à trouver des personnes pour remplacer les enseignants malades, et passent leurs journées à traiter des dossiers liés à l’épidémie. Voilà bientôt deux ans que les enseignants sont confrontés à des protocoles qui ne cessent de changer, le point de l’enseignement fourni par les professionnels est inquiétant.
Un mouvement de grève
Une grève, organisée le jeudi 13 janvier, dénoncera l’organisation “chaotique” aux changements récurrents imposés par le ministère de l’éducation. Les syndicats nationaux appellent à la grève nationale, dans les écoles, collèges et lycées de toute la France. Prises de rendez-vous compliquées, manque de stock et renouvellement perpétuel du protocole sont les raisons qui poussent les syndicats à appeler à la grève.
Le docteur n’y est pour rien, mais ce qui me dérange, c’est que le gouvernement nous demande des tests, des tests, des tests et en face, les moyens ne sont pas mis en place. La plupart des Français veulent jouer le jeu, mais ils ne peuvent pas