Une reprise du procès du 13-Novembre tumultueuse

Une reprise du procès du 13 novembre tumultueuse

Pour la reprise du procès, qui a commencé début septembre 2021, la salle d’audience accueille depuis le début de la semaine un autre accusé, Mohamed Abrini, suspecté d’avoir fait partie de la cellule djihadiste qui a organisé les attentats. Il a tenu à rappeler qu’il n’était cependant pas à Paris le 13 novembre 2015.

Le début d’un procès hors-norme

Le procès du 13-Novembre, attentat le plus meurtrier commis à Paris fin 2015, était très attendu, bien que redouté. Une salle d’audience a spécialement été construite dans l’ancien Palais de Justice de Paris. Elle est la scène d’un procès de 9 mois, qui s’est entamé le mercredi 8 septembre 2021.

La partie civile, des rescapés, des blessées ou des proches de victime sont au nombre de 1765. Parmi eux également, des témoins tel que l’ancien président de la république, François Hollande. D’autres victimes peuvent se présenter jusqu’à ce que le verdict soit rendu.

Une organisation exceptionnelle

Une grande organisation a été déployée pour ce procès, notamment pour pénétrer la salle d’audience. Des centaines d’hommes armés entourent l’enceinte du tribunal. L’accès ne se fait que par l’arrière du vieux palais de justice. Au sol, les plaques en fer forgé menant aux canalisations ont été scellées. Douze portiques de sécurité avec tapis roulant à rayons X accueillent toutes les personnes qui assistent à cette audience sous haute sécurité. La salle peut contenir 550 personnes.

Un premier accusé redoutable

Le seul membre encore vivant du commando, Salah Abdeslam, était seul sur le banc des accusés. Il est accusé d’avoir déposé les kamikazes devant le Stade de France.

19 autres personnes sont accusées d’avoir aidé les terroristes à préparer l’attaque, à leur fournir de faux papiers, ou encore à avoir aidé Salah Abdeslam dans sa cavale. Ils risquent pour la plupart une sentence entre 20 ans et la prison à perpétuité.

Lors du premier jour du procès, Salah Abdeslam s’était présenté comme un « combattant de l’Etat islamique » lorsque le président de la cour Jean-Louis Périès lui a demandé d’indiquer sa profession. Le lendemain, il avait souhaité prendre la défense des autres accusés :

Ils m’ont rendu service alors qu’ils ne savaient rien du tout.

Mohamed Abrini face à la cour et à lui-même

C’est en début de semaine qu’un autre accusé s’est présenté à la barre, Mohamed Abrini. Il est accusé d’avoir fait partie de la cellule djihadiste belge qui a organisé les attentats de Paris, Saint-Denis ainsi que ceux de Bruxelles de mai 2016, ce qu’il ne nie pas. En revanche, il insiste sur le fait qu’il n’était pas à Paris le soir du 13 novembre.

L’accusé a justifié les attentats de Paris comme étant des représailles aux bombardements en Irak et en Syrie contre l’État Islamique, touchant parfois des civils. Le président de la cour lui a cependant rappelé que les bombardements français en Syrie ont débuté en septembre 2015, tandis que le projet des attentats était déjà né un an auparavant.

Le verdict est attendu pour fin mai 2022.