Mobilisation contre le protocole sanitaire dans les écoles : les enseignants remontés

Mobilisation contre le protocole sanitaire dans les écoles : les enseignants remontés

Ce jeudi 13 janvier 2022, les enseignants ont fait grève contre le protocole sanitaire en place dans les écoles. Une journée de mobilisation “historique”.

Un jeudi noir dans les écoles, collèges et lycées

Que ce soit dans le public ou le privé, les enseignants ont tenu à faire part de leur mécontentement. Les mesures sanitaires en place dans les écoles ont été pour eux ingérables. Une grève a donc été décidée, dans le cadre d’une mobilisation nationale, contre le protocole sanitaire contre le virus de Covid-19 dans les établissements scolaires. Comme l’explique le Snuipp-FSU, principal syndicat des enseignants :

Cette mobilisation historique par son ampleur sur ces vingt dernières années n’est pas une grève contre le virus » (ndlr : c’est ce que Jean-Michel Blanquait avait affirmé) mais illustre le ras-le-bol grandissant dans les écoles

Le protocole a déjà évolué 3 fois depuis la rentrée du 3 janvier. À ce jour, il consiste en trois autotests à faire par l’élève à J+0, J+2 et J+4 après qu’un cas contact a été déclaré dans sa classe. De plus, si un cas contact est découvert dans la journée à l’école, les parents devront attendre la fin de journée pour venir chercher leur enfant.

Bilan de la grève

Une forte mobilisation

Le Snuipp-FSU annonçait près de 75% d’enseignants grévistes, et la moitié des écoles fermées en amont de la grève.

Le ministère de l’Éducation Nationale a lui annoncé des chiffres bien différents ce jeudi soir. Selon lui, environ 38,5% des enseignants ont participé à cette grève. Le ministère de l’Intérieur quant à lui a dénombré 77 500 manifestants en France. Plusieurs candidats de gauche ont également participé à ces rassemblements, tels que Christine Taubira, Jean-Luc Mélenchon ou encore Anne Hidalgo.

Des parents dans l’embarras

La FCPE, la Fédération de Conseil des Parents d’Élèves, avait appelé les parents à suivre la grève et les enseignants, et à ne pas envoyer leurs enfants à l’école. Cependant, cette situation n’a pas été simple pour tous. En effet, les parents ne pouvant faire de télétravail et ne pouvant faire garder leurs enfants se sont retrouvés face à un casse-tête. Certains ont embauché des nounous ou baby-sitters, voire ont pris un jour de vacances. Quelques villes dans lesquelles les écoles étaient fermées ont cependant réussi à accueillir les élèves afin de soulager les parents.

Des annonces de Jean-Michel Blanquer pour apaiser les tensions

Après la journée de mobilisation, le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a annoncé plusieurs mesures, dans le but d’apaiser les tensions installées entre le gouvernement, les syndicats et les enseignants.

Il a annoncé jeudi dans la soirée le recrutement de 3 300 contractuels, pour remplacer les professeurs absents à cause du Covid, ainsi que la distribution de 5 millions de masques FFP2 dans le système scolaire, notamment pour les enseignants en maternelle. Il a également annoncé le recrutement d’enseignants sur listes complémentaires ainsi que des assistants éducation et des personnels administratifs pour aider les directeurs des écoles, ce qui représente plusieurs milliers de personnes selon le ministre.

De nombreux appels à démission ont été réalisés envers le ministre de l’Éducation Nationale. Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a cependant indiqué qu’il avait le soutien du gouvernement.