Procès du meurtre d’une auto-stoppeuse dans le Gard : l’homme voulait voir ce que ça faisait de tuer

Procès du meurtre d’une autostoppeuse dans le Gard : l’homme voulait voir ce que ça faisait de tuer

Le procès d’un homme s’est ouvert ce lundi 17 janvier. Il est accusé d’avoir tué une femme en 2018 de 17 coups de couteau. Celui-ci explique qu’il a tué pour “voir ce que cela procurait”.

Les faits

Le tueur a expliqué qu’il avait décidé de laisser une dague dans sa voiture “au cas où une occasion de tuer se présenterait”. Et celle-ci s’est présentée ce soir-là. La victime, Claire, a subi les tragiques conséquences de ce meurtre, presque réalisé par hasard.

Un meurtre sans remords

Près de Montélimar, Mathieu Danel, alors âgé de 22 ans roulait en voiture le 19 juin 2018. Il a alors croisé la route de Claire, une auto-stoppeuse de 39 ans. Après avoir passé la journée et la soirée en sa compagnie, il lui propose de passer la nuit avec lui. Lorsqu’elle refuse, il la tue après une balade dans la campagne aux alentours de Sommières. Il la poignarde à 17 reprises au cou, au visage et au cœur, et la laisse dans les hautes herbes avec ses bagages. Il rentre ensuite chez lui se coucher. Il passe sa journée du lendemain normalement.

Des aveux rapides

Deux jours après le meurtre, il l’avoue, en se rendant directement au commissariat, estimant qu’il serait interpellé tôt ou tard. Les policiers racontent qu’il était froid, sans remords et sans peine. Le tueur dit n’avoir aucune pitié par rapport à son geste. Il explique s’être rendu car le meurtre n’avait pas été à la hauteur de ses attentes.

Il n’avait pas eu la montée d’adrénaline attendue, ni ressenti la fierté ou l’accomplissement espérés.

Le corps de la victime n’avait pas encore été découvert.

Un profil particulier

​​L’homme a grandi à Montélimar. Il a suivi une scolarité normale et validé un DEUG en audiovisuel. Il a finalement mis un terme à ses études, effectuait quelques missions d’intérim et est rentré chez ses parents.

Il avait déjà été condamné en 2016 pour violence sur conjoint et port d’arme. ​Des images pédopornographiques ont été retrouvées dans son ordinateur. Il avait également regardé des vidéos d’exécution de l’État Islamique. Il gardait une dague dans sa voiture, pour le jour où il désirerait passer à l’acte.

Trois experts psychiatres se sont penchés sur le cas de Mathieu Danel, concluant au risque de récidive et à la nécessité d’une prise en charge psychiatrique au long cours.

Avec ou sans préméditation ?

Le procès ne doit pas estimer si l’homme a commis ou non le meurtre, mais la sanction qu’il subira. Cela dépendra grandement de la décision de savoir si le meurtre a été réalisé avec préméditation ou non.

L’homme a avoué qu’il avait déjà prévu de tuer. Sans savoir quand ou qui, il avait parlé précédemment de ses envies de meurtres à ses parents, et sur des forums en ligne. De plus, il gardait effectivement une arme dans sa portière, afin de pouvoir tuer quand il le pourrait ou voudrait.

Mathieu Danel risque la réclusion criminelle à perpétuité. Le procès devrait durer trois jours devant la cour d’assises du Gard.