Sylvie Terf
Il s’agit de la deuxième femme tuée à l’arme blanche en moins d’un mois à Besançon, et du potentiel 8e féminicide depuis le début de 2022.
Des violences conjugales suspectées
Une femme de 20 ans, Céline, a été tuée lundi soir vers 19h30 au couteau dans un appartement au 88 rue Battant, à Besançon. Un homme suspecté d’être à l’origine de la mort de Céline, qui aurait été en couple avec la victime, a été alors interpellé. Un féminicide est la piste privilégiée, sur fond de différend amoureux.
Nous apprenons le 8ème féminicide.
Dans la soirée du 17 janvier, un homme a tué sa compagne à l’arme blanche dans un appartement à Besançon. Ces violences sont systémiques : elles découlent d'un système patriarcal qui ne protège pas les femmes. pic.twitter.com/aEIyZmKZlK
— #NousToutes (@NousToutesOrg) January 18, 2022
Un décès malheureusement rapide
Elle aurait été sévèrement touchée à la gorge, avant de décéder. L’alerte a été donnée aux forces de l’ordre peu après sa mort lundi soir. Pompiers et policiers sont intervenus dans le quartier de la ville bisontine. Malgré l’intervention rapide des secours, la victime est décédée dans son appartement.
Un homme a été interpellé peu après par les policiers, alors qu’il venait de quitter l’immeuble. Ce Doubien de 34 ans a été placé en garde à vue au commissariat de Besançon lundi soir.
La piste du féminicide envisagée
Le temps pour les pompiers de lui porter secours, la circulation a été coupée entre la place Bacchus et le square Bouchot. La victime et le suspect auraient entretenu une relation amoureuse. Survenu au domicile de la jeune femme, ce décès serait la suite tragique de violences conjugales. Le procureur Étienne Manteaux a précisé :
Elle a été blessée à la gorge de manière très importante avec une arme blanche.
Une magistrate du parquet de Besançon s’est rendue sur les lieux du meurtre, lorsque les premières constatations débutaient au domicile de la victime. Nombreux de ses proches, désemparés, ont également assisté à l’intervention des forces de l’ordre. L’enquête afin de comprendre les circonstances du décès de la jeune femme ne fait que commencer. Elle a été confiée à la sûreté départementale de Besançon.
Des féminicides fréquents dans le pays
Céline est la deuxième femme tuée à l’arme blanche à Besançon en moins d’un mois. Mais de nombreux féminicides ont lieu chaque année en France.
Un autre féminicide à Besançon il y a quelques jours
C’est la deuxième femme morte sous les coups de son mari dans la ville bisontine en 2022. La première était une femme de 56 ans, que le mari a battue avant de l’égorger à l’arme blanche. Elle présentait neuf plaies au couteau à l’arrivée des forces de l’ordre.
Le mari de la victime, de 61 ans, a ensuite retourné l’arme contre lui, en s’infligeant une plaie profonde à la gorge et au thorax. Son pronostic vital était engagé mais il a été secouru. Il a ensuite reconnu s’être rendu compte de sa “grosse connerie”. Il a été incarcéré jeudi dernier pour “homicide volontaire sur conjoint”.
Des nombres énormes
Différents collectifs féministes contre les violences sexistes et sexuelles réalisent des décomptes des femmes tuées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint. En 2021, l’association NousToutes a dénombré 113 féminicides. On en compte déjà 8 en 2022, en à peine plus de deux semaines.