Un trafic de faux papiers monstrueux démantelé

Un trafic de faux papiers monstrueux démantelé

Lors des perquisitions, 300 faux documents ont été retrouvés. Des documents qui ont pu aider les gens dans le besoin à travailler dans l’illégalité totale. C’est en région Île-de-France que ça s’est passé, et majoritairement dans le secteur du BTP.

11 personnes interpellées

Deux organisations, l’OCRIEST (Office central pour la répression de l’immigration irrégulière) et l’OCRGDF (Office central de répression de la grande délinquance financière) se sont attaqués à l’affaire.

Un réseau enfin démantelé

L’information est tombée ce mardi 18 janvier : un réseau de faux document a été démantelé. Début janvier, 11 membres de la communauté pakistanaise ont été arrêtés en Île-de-France, saisis par l’OCRIEST et l’OCRGDF. L’intervention a été effectuée le 10 janvier, à Sevran, Ermont et Argenteuil. La plupart des interpellés sont déjà connus des services judiciaires. 10 des 11 délinquants sont mis en examen et incarcérés. Le trafic semble totalement stoppé, du moins pour l’instant.

Il y a maintenant 6 mois que l’OCRIEST avait reçu des renseignements sur ce trafic de faux documents. Les précisions sur la communauté avaient déjà été fournies. Le travail des deux organisations est principalement de faire tomber ce genre de réseaux, car les faux documents créés permettent à des gens de travailler illégalement.

Des chiffres inquiétants

La région Île-de-France est la région qui abrite le plus de réseaux de trafic tels que celui-ci, et le travail obtenu par les communautés ne l’est pas légalement. Les trafiquants de la communauté pakistanaise, âgés de 30 à 40 ans, ont blanchi 41 millions d’euros en 3 ans. 300 documents prêts à être utilisés pour travailler illégalement ont été retrouvés par l’OCRIEST et l’OCRGDF.

L’enquête a confirmé les doutes

Bien plus que de simples faux documents

Les deux organisations ont prouvé que des faux documents étaient envoyés depuis le Pakistan. La Grèce et la Turquie servaient de passeur pour l’acheminement des papiers jusqu’en France. Carte d’identité, permis de conduire, permis de séjour… De nombreux genres de papiers ont été retrouvés lors des perquisitions. 

Les 300 documents ne sont pas la seule chose retenue, puisque 134 000 euros en espèce et environ 1 million d’euros sur 40 comptes bancaires ont été retrouvés. Quatre véhicules et des objets luxueux ont également été réquisitionnés. Deux frères Pakistanais sont soupçonnés d’être les leaders du réseau de trafic. Un des deux frères avait déjà reçu une condamnation l’année dernière, pour les mêmes raisons.

Une organisation complexe

La conception des faux documents est très grave, car elle donne le pouvoir à une personne de travailler illégalement. Les entreprises dans le secteur du bâtiment de la région parisienne sont les plus touchées par ce genre de problèmes. Les sociétés du BTP ne payent pas de charges, blanchir l’argent est donc plus simple pour elles. L’enquête a mené à des entreprises qui décaissaient les fonds et donnaient des directives à la communauté pakistanaise.

Des mouvements financiers inhabituels s’ajoutent au simple trafic de faux documents. On retrouve dans l’affaire 41 millions d’euros totalement blanchis, et trois quarts de cette somme qui auraient transité sur des comptes bancaires frauduleux. Des sociétés écrans ont pris en charge le reste, mais 180 comptes bancaires sont suspects. L’enquête n’est pas totalement terminée, des points restent à éclaircir.