Rennes : Une classe sans instituteur depuis novembre, les parents en colère

Rennes : Une classe sans instituteur depuis novembre, les parents en colère

Les parents des enfants d’une classe de Rennes ont tiré la sonnette d’alarme sur une classe “abandonnée” depuis novembre. Les élèves n’ont plus d’enseignant depuis plus de deux mois.

Une situation difficile pour Paul et ses camarades

Depuis deux mois, le petit Paul, âgé de 5 ans n’a plus école que deux jours par semaine. Et pour cause, sa maîtresse, absente depuis le mois de novembre n’est pas remplacée. 

Une moitié de semaine à la maison

Depuis le mois de novembre 2021, une classe d’école maternelle de Rennes en Ille-et-Vilaine n’a cours que la moitié de la semaine. Habituellement, les élèves retrouvent une maîtresse pour les cours du lundi et mardi, et une autre pour ceux du jeudi et vendredi. Seulement voilà, la première est arrêtée depuis novembre 2021 et aucun remplacement n’a pu être trouvé. De plus, du fait du protocole sanitaire imposé par le Covid-19, l’établissement scolaire et les autres classes ne sont pas en mesure d’accueillir ces petits écoliers dans la journée.

Une classe abandonnée

Paul, normalement scolarisé à l’école maternelle Jules-Ferry de Rennes, passe donc la moitié de la semaine avec son grand-père qui lui fait faire quelques exercices pour lui faire maintenir un rythme. Les parents du jeune garçon se questionnent cependant : 

Nous, nous avons cette chance d’avoir mon père qui vit à côté. Mais comment font les autres parents ? Certains doivent-ils se mettre en arrêt pour s’occuper de leurs enfants ? Le message, c’est : “Débrouillez-vous !”

Ils lancent l’alerte sur ce qu’ils pensent être maintenant une “classe abandonnée”.

Depuis novembre, l’enseignante en question est en arrêt maladie et elle n’a jamais été remplacée. Les parents témoignent : “La professeure a repris deux jours en janvier avant d’être à nouveau arrêtée. L’école a alors envoyé un mail à tous les parents pour dire qu’elle avait démissionné et qu’aucune solution de remplacement ne sera trouvée, au mieux, avant les vacances de février. Au total, les enfants auront raté près de vingt jours d’école.”

Les élèves ne peuvent être accueillis à l’école

Les lundis et mardis où cette classe n’a donc pas cours, l’école ne peut pas assurer l’accueil des vingt-quatre enfants de la classe de grande section. En effet, les mesures sanitaires mises en place pour la pandémie limite le brassage ​entre élèves. Ils ne peuvent en conséquence pas être répartis dans les autres classes, et ​doivent rester chez eux. Une situation difficile à gérer pour les parents.

Des écoles traitées différemment

Vincent et Mélanie Le Goc, parents de Paul et avocats de profession, ont communiqué au rectorat leurs inquiétudes concernant la situation. Ils disent ne pas avoir eu de réponse à leur mail. Ils témoignent ensuite d’un traitement différent selon les écoles de la ville :

Les écoles du centre-ville dont les milieux sociaux sont bien souvent plus favorisés, semblent être privilégiées par rapport à notre école où la mixité sociale est plus grande. Les professeurs absents sont remplacés beaucoup plus vite. Nous avons des exemples. Cette disparité de traitement est inadmissible.

La Direction académique des services de l’Éducation nationale a été contactée, mais n’a pour le moment pas apporté de réponse face aux tracas des parents sur cette classe.