Ophélie Meunier placée sous protection judiciaire à cause d’une émission…

Ophélie Meunier placée sous protection judiciaire à cause d’une émission…

La présentatrice Ophélie Meunier a été placée sous protection judiciaire. Après la diffusion d’un reportage de Zone Interdite, la jeune femme et un homme originaire de Roubaix se sont vus devenir les cibles de menace.

Un reportage qui n’a pas plus à tous

L’émission, dont le sujet est délicat, n’a pas été très bien accueillie, au moins que certains ont menacés la journaliste, aussi bien qu’un homme apparaissant dans le reportage.

Des menaces envers la présentatrice

M6 diffusait dimanche 23 janvier dernier une édition de leur émission de reportage phare Zone Interdite consacrée à l’islam radical. Depuis, la journaliste a reçu de nombreux messages de menace et a dû être placée sous protection policière selon les informations de l’AFP. Cette protection serait assurée par le SLDP, un service de la police dédié à la protection des personnalités.

Ces menaces atteignent également Amine Elbahi, un jeune homme originaire de Roubaix, dans la banlieue de Lille dans le Nord.

D’autres présentateurs sous protection

D’autres personnalités de la télévision se sont déjà retrouvés dans ce genre de situation. Jean-Pierre Pernault et sa famille avaient bénéficié de ce service alors qu’ils étaient la cible de menaces terroristes en 2016. Bernard de la Villardière a été placé sous cette même protection alors qu’il avait reçu des menaces de mort par le terroriste ayant assassiné un couple de policiers dans les Yvelines la même année.

Une émission compliquée

Nicolas de Tavernost, le président du directoire du groupe M6 a été entendu par la commission d’enquête du Sénat fin de semaine dernière. Concernant ce numéro de Zone Interdite du 23 janvier 2021, il explique :

Nous avons discuté de cette émission. […] J’ai demandé si nous avions les garanties, si c’était une émission “extrémiste”. J’ai demandé si la présentatrice, qui est menacée, était protégée. J’ai demandé si les témoins qui parlaient étaient bien floutés. […] J’ai fait le métier que j’estime devoir faire sur une émission dont, in fine, la décision m’est revenue. Je revendique d’avoir autorisé cette émission. Mais parce qu’on me l’a demandé. On aurait pu prendre la décision contraire. » 

Nicolas de Tavernost évoque un “devoir de responsabilité” et contredit les faits “d’ingérence” qui lui ont été reprochés. L’émission s’est rendue à Roubaix pour effectuer un état des lieux de l’islamisme en France. Selon le reportage, “40 % de la ville” serait musulmane. Le tournage a été réalisé en caméra cachée dans des édifices religieux, dans des écoles hors contrat avec l’État ou encore dans des magasins. 

“Ce que j’ai dit dérange”

Les réseaux sociaux étaient enflammés après la diffusion de ce reportage, qui a provoqué de vives réactions.

Amine Elbahi apparaissait à visage découvert dans l’émission. Il a expliqué à la presse : “Ce que j’ai dit dérange. Je dois avoir visé juste au regard des menaces.” Il a porté plainte vendredi dernier. 

Le jeune homme, qui vient de Roubaix, avait alerté fin 2020 la préfecture du Nord quant à une association qu’il a soupçonnée de donner des “cours coraniques”, en prétextant offrir des services de soutien scolaire, tout bénéficiant de subventions publiques.

Une enquête avait alors été ouverte par le parquet. Le tribunal correctionnel de Lille écoutera le maire de Roubaix, Guillaume Delbar, ainsi que trois membres de cette association ce mardi.

La chaîne M6 a été contactée par l’AFP, mais n’a pas fait de commentaire pour l’instant.