Strasbourg : Une pharmacie tenue par un robot ?

Strasbourg : Une pharmacie tenue par un robot ?

À Strasbourg, une pharmacie est apparue en plein centre-ville pour une courte durée. Elle suscite particulièrement l’intérêt des habitants, car elle est tenue par un robot. Une machine aux apparences humaines qui parle de médicaments et mentionne certaines drogues.

Une drôle de pharmacie…

Les habitants de la ville ont vite été surpris lorsqu’ils ont aperçu un robot humanoïde près de la station de tram Alt Winmärik.

Une installation éphémère

Ce robot humanoïde est installé à Strasbourg, au niveau d’un arrêt de tramway. Pendant une semaine, les habitants pourront bénéficier d’une machine qui vante les bienfaits de plusieurs médicaments et drogues. Le robot discute de ces deux sujets avec les passants. Des sujets peu communs qui sont rarement traités dans les pharmacies habituelles.

Après cette semaine d’exposition, l’installation a été retirée. Cette dernière n’était pas réellement une pharmacie. L’idée derrière cette mini-expo était bien plus complexe que ce que l’on pourrait penser. Aucun vrai médicament n’était vendu en ce début janvier, mais un message artistique clair est passé.

Une œuvre d’art

L’installation est une œuvre d’art intitulée “Happiness“, créée par l’artiste néerlandais Dries Verhoeven.

Le théâtre du Maillon a organisé un “temps fort” dans la ville de Strasbourg, et a invité Dries Vervhoeven à participer à l’évènement. Paranoid Androids amène au premier plan les nouvelles technologies. Des spectacles, rencontres et ateliers ont été organisés tout au long de la semaine pour dévoiler ce projet futuriste. 

Une conception nouvelle

L’œuvre qui, pourtant n’est pas si récente que ça, revisite totalement les codes de l’art et met en avant une vision très particulière des relations entre humains et cyborgs.

Une œuvre futuriste

Dans cette étrange pharmacie, un robot humanoïde vous fait la liste complète des médicaments et des drogues « que nous pouvons utiliser pour modifier notre réalité émotionnelle en réactivant les niveaux de sérotonine et de dopamine dans notre cerveau ». Un dialogue bien étrange attendait les Strasbourgeois, qui ont vite été intrigués par l’enseigne. 

L’œuvre explore la zone où l’humain et l’artificiel se confondent ; où, aidés par des substances synthétiques, nous pouvons nous réhumaniser ou devenir plus qu’humains. Ou échapper complètement à notre état humain, pendant un certain temps

Une longue conception

Les techniciens de l’œuvre se sont confiés lors du retrait de leur création. Cela fait désormais cinq ans qu’ils ont fabriqué ce robot pour transmettre les valeurs souhaitées. Il paraît difficile de croire qu’une création aux allures si récentes date de l’année 2017. En liant le robot et l’humain, Dries Verhoeven nous montrerait presque l’avenir…

On voulait que, quand les personnes la voient dans l’espace public, ils puissent penser qu’elle a toujours été là. C’est pourquoi on a fait cette chose vraiment grosse et lourde, en béton

En plus d’être une œuvre d’art, ce robot est une création très innovante. Une manière inventive de donner des informations médicales de ce genre. De tels discours sont généralement tabous. On rencontre ici un mélange d’humain et de robot, une première dans le monde de l’art.