Paris : Cet homme a laissé un héritage insolite

Paris : Cet homme a laissé un héritage insolite

Giuseppe Belvedere était un Parisien qui portait beaucoup d’affection aux pigeons. Il laisse derrière lui un héritage peu commun en lâchant un millier d’oiseaux libres à sa porte. Une légende du quartier de Beaubourg qui engendre des débats sur l’avenir des petites bêtes à plumes.

Un héritage insolite

Ce vieil homme a laissé derrière lui des milliers de pigeons affamés. Un patrimoine hors du commun qui touche beaucoup d’habitants.

Des pigeons à la rue

Giuseppe était très respecté dans son quartier. Les habitants l’appelaient “Monsieur pigeon”, car il nourrissait les bêtes à longueur de temps. À tel point qu’il a laissé un grand vide pour ces volatiles lorsqu’il est décédé. Autour de son repaire préféré, le centre Pompidou, le vieil homme a nourri pendant vingt années de suite les pigeons.

Les oiseaux les plus présents de la capitale se sont donc retrouvés sans leur “propriétaire”. Un vide est réellement ressenti, cette figure respectée du quartier n’est plus là, les pigeons l’ont compris et se sont réunis sans pouvoir retrouver Giuseppe.

La relève

Même s’il n’était pas une vraie star, Giuseppe a laissé des beaux souvenirs aux habitants du quartier. Le vieil homme avait lancé une cagnotte en ligne pour tenter d’acheter une nouvelle voiture. Cependant, la cagnotte n’a pas eu le temps de se remplir. L’argent récolté va de ce fait être utilisé par des personnes plus jeunes qui vont tenter de prendre la relève. Le temps donné aux pigeons ne sera pas aussi important, mais les habitants comptent faire de leur mieux.

L’argent qu’on a récolté, on s’est dit qu’on allait l’utiliser pour prendre un petit peu la relève

Giuseppe faisait parfois face à des comportements agressifs. Les habitants qui ne toléraient pas les agissements de Monsieur pigeon lui faisaient comprendre. Tous les avis sur ces oiseaux ne sont pas les mêmes, certains les dénigrent et d’autres les chérissent. Des habitants inspirés assurent à tour de rôle le nourrissage des pigeons pour continuer ce qu’a commencé Giuseppe.

Un gros débat sur le sujet

Les pigeons ne sont pas très appréciés dans la ville.  Les petites bêtes à plumes ne font pas l’unanimité pour de bonnes raisons. On appelle même les pigeons “rats volants”, un surnom peu affectif de la part des habitants. On comprend cette haine, même si parfois les avis sont trop extrêmes.

Les animaux liminaires sont extrêmement délaissés, oubliés, invisibilisés et méprisés. Nous considérons que les conditions de vie des pigeons ne sont pas acceptables et que la ville de Paris laisse faire

Le nombre de verbalisations est trop faible face au nombre de personnes nourrissant les pigeons. Le sujet engendre de nombreux débats, les habitants sont agacés par la présence permanente des pigeons dans les rues de la ville. 

Sur 1.500 verbalisations par an, plus des deux tiers ne sont pas payées. Et [concernant] celles qui sont payées, ce sont des gens qui, dans le meilleur des cas, vont changer de rue ou d’horaire pour nourrir. 83 % des sites où il y a eu des contraventions continuent à avoir du nourrissage