Montpellier : Le « drive » d’un trafic de drogue démantelé

Montpellier : Le drive d'un trafic de drogue démantelé

Un trafic de drogue a été démantelé à Montpellier dans le quartier de l’Aiguelongue, après une longue enquête. Le butin récolté par la police est considérable et sept interpellations ont eu lieu.

Des enquêtes nombreuses dans la ville

La drogue est un vrai fléau, et ce n’est pas Montpellier qui dira le contraire. Son commissariat central reçoit fréquemment des signalements de points de deal. Qu’ils soient anonymes ou non, ils sont étudiés par les policiers. Les enquêtes prennent du temps, les dealers utilisent de nombreuses techniques pour brouiller les pistes, notamment en faisant appel à des guetteurs. 

Il y a peu, les forces de l’ordre étaient intervenues sur le parking d’un lotissement en pleine nuit, entre les quartiers d’Ovalie et de la cité Paul-Valéry. Un habitant, curieux des étrangetés qui se produisaient devant ses yeux, a décidé d’interpeler la brigade anticriminalité, qui, au terme de contrôles et d’enquêtes, a réussi à arrêter le début d’un trafic de stupéfiants. Depuis, tout est rentré dans l’ordre.

Mais plus récemment, c’est dans la cité de l’Aiguelongue qu’un trafic de drogue important a été démantelé après de longues investigations. Et celui-ci avait un fonctionnement plutôt insolite…

Un trafic insolite

Ce mardi 1ᵉʳ février dernier, les policiers de plusieurs unités ont déclenché une opération après de longues enquêtes. Celle-ci était dirigée par l’unité de lutte contre les stupéfiants et l’économie souterraine de la sûreté départementale de l’Hérault. Les recherches se faisaient depuis le 6 avril 2021, autour de la place Rosa Parks et de la rue de Montasinos de Montpellier.

Un point de deal étonnant

L’enquête a permis de démanteler un important point de deal, dans la cité de l’Aiguelongue. Le butin a été assez conséquent pour les policiers : 1,5 kg d’herbe de cannabis, 760 gr de résine et plus de 3 000€ en numéraire ont été saisis. De plus, sept interpellations ont eu lieu, de femmes et d’hommes âgés de 17 à 27 ans. L’adolescent de 17 ans a été mis en garde en vue, alors qu’il était guetteur pour le trafic. Il a avoué être rémunéré entre 50 et 100 euros quotidiennement.

Le point de deal découvert par les policiers est assez surprenant…

Un tuyau anonyme

C’est grâce à un renseignement anonyme que les enquêteurs ont été informés de l’existence de ce trafic. De longues recherches, des planques et filatures ainsi que des surveillances mobiles ont permis aux policiers de découvrir l’organisation bien particulière de ce réseau. En effet, il tournait sur les réseaux sociaux Snapchat, Telegram, Instagram et What’s App. Les acheteurs venaient directement saisir leur consommation dans un système de “drive”. Des cartes de visite dotées d’un QR code étaient distribuées, puis scannées pour valider les transactions.

Les surveillances ont permis aux policiers de découvrir que le cannabis était caché dans les buissons, les compteurs électriques et les plaques d’égout tout autour du “drive”.

Une opération sous haute tension

La brigade anticriminalité (Bac) faisait également partie de l’opération pour démanteler le trafic. Mais, tout ne s’est pas bien déroulé pendant la mission. Effectivement, un complice s’est énervé et a blessé l’un des membres de la Bac, le frappant à coups de pied.