Un sommet international à Brest pour mieux protéger les océans

Un sommet international à Brest pour mieux protéger les océans

“One Ocean Summit”. Voici le nom de ce sommet à Brest, où de nombreux chefs d’État étaient attendus ce vendredi 11 février. Ils se sont réunis afin de discuter de l’enjeu concernant la protection de l’océan.

Protéger les océans

Emmanuel Macron accueille ce jour une trentaine de chefs d’État et de gouvernement à Brest, en Bretagne. Le sommet One Ocean Summit a pour but de créer un engagement commun à la protection des océans.

Un sommet pour s’engager

La protection des océans est nécessaire pour l’environnement, afin de limiter le dérèglement climatique, mais également de protéger la biodiversité, aujourd’hui en danger, car maltraitée par les activités humaines au fil des années. Tous les politiques présents devraient s’accorder sur des actions et s’engager pour la protection des océans.

Le président français espère que le sommet permettra des négociations afin de créer un traité international de lutte contre le plastique et un traité international sur la haute mer, de développer des aires marines protégées et par ailleurs, renforcer la sécurité des navires de pêche.

D’ici à la fin de l’année, plusieurs événements internationaux de ce genre sont prévus. Parmi eux, une réunion de l’ONU dans quelques jours, qui aura pour principal sujet un accord sur le plastique dans les océans. Fin mars sera négocié un traité pour la haute mer. Enfin, des COP sur la biodiveristé et le climat, mais également une conférence à Lisbonne.

Peter Thomson, un envoyé spécial pour l’océan de l’ONU présent à Brest, a déclaré : “[Il est temps] d’ouvrir le robinet des finances pour investir dans une ‘économie bleue’ durable”.

Présentiel et distanciel

De nombreuses personnes étaient attendues à Brest : des représentants de gouvernement, de l’Union européenne, de l’ONU, de plusieurs ONG, mais également des dirigeants d’entreprises du transport maritime.

Tous n’ont pas pu se déplacer et sont donc en visioconférence, alors que de nombreux représentants sont présents sur place. La séquence doit durer quatre heures.

Parmi ceux présents, Ursula von der Leyen, la présidente de la commission européenne,  Abdel Fattah al-Sissi, le président égyptien, mais aussi Marcelo Rebelo de Sousa, le président portugais. Plusieurs participants seront en visioconférence ou représentés par message vidéo. C’est par exemple, le cas du secrétaire général des Nations Unies ANtonio Guteress, le vice-président chinois Wang Qishan, le Premier ministre britannique Boris Johnson ou encore le Premier ministre japonais Fumio Kishida.

Des manifestations contre le sommet

Plusieurs ONG comme Pleine Mer et Green Peace ont dénoncé une opération de “blue washing” (un marketing trompeur qui surestime l’engagement sur des pratiques sociales responsables) de la part de la France. Le pays est pourtant la deuxième puissance maritime mondiale. Un mauvais exemple donc en termes de protection des océans, contre lequel les associations ont manifesté ce matin.

Le chargé de campagne océans chez Greenpeace France déplore : 

On a eu beaucoup de bla-bla et peu d’actes lors de ce sommet. […] On a un président Macron qui annonce qu’il est le champion des océans et qui derrière ne fait rien, voire défend des activités industrielles extrêmement destructrices. 

Thibault Josse, membre de l’association Pleine Mer, a quant à lui précisé : “On dénonce la tenue de ce sommet dans ces conditions-là parce qu’il n’y a aucun pêcheur qui est invité alors que les scientifiques nous disent que l’impact le plus gros sur la biodiversité c’est la surpêche.”