Sylvie Terf
Une vision des choses contrastée
Toutes les régions de France n’ont pas le même avis concernant le passage de la flamme. Certaines refusent catégoriquement un quelconque financement alors que d’autres n’attendent que ça. Un vrai débat est né.
Des départements choqués
Plusieurs conseils départementaux ont déjà tranché sur le sujet, ils n’accueilleront pas le transit de la flamme Olympique. Le symbole de Paris 2024 ne passera pas par tout l’hexagone, pour des raisons financières compréhensibles. Plus de 180 000 euros sont à débourser pour espérer pouvoir assister au passage de la flamme.
#jeuxolympiques Comme la Creuse il y a quelques jours, le département de @loireatlantique refuse de payer les 150 000 € pour organiser le passage de la flamme olympique #Paris2024 https://t.co/kXVg6SeBoj
— Nantes Live (@NantesLive) February 16, 2022
La Creuse, la Haute-Vienne et le Lot-et-Garonne sont des départements contre le passage du brasier. Des budgets sports déjà élevés sont parfois dépensés pour d’autres projets. La Haute-Loire finance en partie le prochain enduro, un supplément pour les Jeux Olympiques n’est pas envisageable.
Je pense à la différence de moyens qu’il peut exister entre les Hauts-de-Seine et la Creuse
Des avis différents
Le comité qui organise les Jeux assure cependant que de nombreux départements sont en accord avec l’idée. La flamme devrait tout de même parcourir une bonne partie du pays. La démarche n’est pas uniquement vue comme un problème budgétaire. Il reste du temps avant 2024, pour que l’organisation soit plus claire et que les départements définissent mieux leur avis sur le sujet.
Nous restons un département labellisé +Terre de Jeux+ 2024. Mais, nous avons fait le choix d’investir cette somme dans d’autres activités en lien avec le sport
Quelques départements refusent donc de payer le ticket d’entrée. Une décision compréhensible pour les départements en manques de fonds.
Un tarif aux airs cohérents
Le vice-président au conseil départemental de la Mayenne s’est exprimé sur le sujet et ne voit aucun inconvénient au passage de la flamme Olympique.
Nous avons des communes labellisées +Terre de Jeux+, nous sommes le premier département en termes de licenciés rapportés à la population. C’est un moyen qui va valoriser les territoires
Le tarif est qualifié de raisonnable. L’Aisne et le Nord sont, eux aussi, prêts à financer le projet, tout comme le Vaucluse et les Alpes-Haute-Provence.
Le passage de la flamme est en conséquence vu comme une opportunité rare par certains départements. Le coût n’est pas toujours pris à la légère. Cependant, les calculs assurent qu’il semblerait rentable de laisser le flambeau circuler dans certains départements en particulier. De quoi faire revivre certains commerçants ayant souffert de la crise sanitaire. L’optimisme des départements est remarquable.
Des gains sur le tourisme sont engendrés grâce à ce genre de financement. La Charente-Maritime avait déjà investi dans le tour de France pour l’édition de 2020. Le monde du tourisme avait volontiers accepté cet investissement, qui s’est montré utile. Le département attend avec impatience les retombées touristiques que provoqueront les JO 2024.