Nantes : Cinq étudiantes inventent une paille qui détecte le GHB

Cinq étudiantes nantaises ont créé une paille capable de détester le GHB introduit dans un verre de façon malsaine. Une manière de se défendre face à ce type d’agressions sexuelles bien trop fréquentes dans le pays.

Nantes : Cinq étudiantes inventent une paille qui détecte le GHB

La réponse à un problème inquiétant

Les témoignages d’étudiants se faisant droguer au GBH en soirée se suivent depuis quelques mois. Le hashtag #BalanceTonBar a même fait son apparition et les partages d’expériences se sont succédé.

Qu’est-ce que le GBH ?

Le GHB est aussi connue sous le nom de “drogue du violeur”. Elle est inodore et incolore et il est impossible de la percevoir à l’œil nu dans un verre. La molécule qu’elle contient elle anxiolytique, sédative et euphorisante, les victimes ne peuvent malheureusement s’en rendre compte que trop tard. Mis discrètement dans un verre, le GHB est une arme redoutable des prédateurs et violeurs.

Un projet universitaire

Agathe Samson, Leïa Schwartz-Le Bar, Roxane Viel, Eloïse Tomeï et Emma Mériau sont étudiantes à Nantes, en Lettres étrangères Appliquées, section commerce international. Lors d’un concours sur l’entrepreneuriat, leur idée est apparue très vite : une paille qui repère la drogue si jamais celle-ci a été glissée dans un verre. Une façon pour elle de sensibiliser aux méfaits et dangers du GHB, tout en créant un produit véritablement utile.

En effet, elles ont réalisé un sondage pour étudier la demande qu’elles pourraient avoir face à un tel projet. Sur les quelque 1 000 réponses reçues, la moitié explique connaître quelqu’un qui s’est fait droguer à son insu. 80 % des répondants sont inquiets à ce sujet. Les étudiantes elles-mêmes expliquent : 

On devait construire un business plan autour d’une innovation. On s’est dit que commercialiser une paille anti-drogue ce serait une bonne idée parce qu’on connaît toutes, de près ou de loin, quelqu’un qui a été victime de ce fléau.

Pouvoir sortir plus sereinement

Les filles expliquent que ce problème est de plus en plus fréquent. “Franchement autour de nous, on entend assez souvent des histoires de filles qui ont été droguées à leur insu en soirée. C’est l’accumulation des témoignages qui nous a donné l’idée de ce projet. On connaît une fille à qui c’est arrivé récemment à Toulouse, une autre à Noirmoutiers… En temps que jeunes femmes, nous aussi on va en soirée. Et c’est vrai que quand on sort, la peur que ça nous arrive est toujours dans un coin de notre tête.”

Pour contrer ce réel problème de société, et permettre à tous de sortir danser ou boire un verre sans angoisser, les étudiantes imaginent une paille en acier inoxydable. Sur celle-ci, un anneau jaune clair tournerait au vert foncé si du GHB est détecté dans la boisson. Elles ont contacté un chimiste afin d’étudier la faisabilité de ce projet innovant.

Si pour le moment, la commercialisation n’est pas prévue, nul doute que ces pailles seraient une vraie réussite. Elles éviteraient à de nombreuses personnes de vivre des situations cauchemardesques, comme racontées dans les témoignages trop fréquents sur les réseaux sociaux partout en France.