Le couperet tombe
Après trois semaines de procès, l’annonce de la condamnation de Nordahl Lelandais a été annoncée aujourd’hui, jour de son 39ᵉ anniversaire.
La Cour d’assises de Grenoble a condamné l’homme à la prison à perpétuité, avec 22 ans de sûreté pour le meurtre de la petite Maëlys, à l’été 2017. C’est la peine qu’avait requis l’avocat général hier, lors des plaidoiries. Les délibérations des jurés ont duré 7 heures.
Affaire Maëlys : Nordahl Lelandais condamné à la réclusion à perpétuité #AFP pic.twitter.com/uK2qi9pjzo
— Agence France-Presse (@afpfr) February 18, 2022
Un procès difficile
Tout au long des trois semaines, les témoins se sont succédé à la barre, notamment la famille de Maëlys qui a délivré des récits bouleversants. Sa sœur avait interpellé directement le coupable, lui demandant des réponses aux questions qui les tourmentaient depuis des années. L’homme est toujours resté très flou sur les circonstances du décès. Pour sa dernière prise de parole ce matin-même, il a choisi de présenter des excuses, encore :
Pardon. Je veux présenter mes excuses à toutes les familles à qui j’ai fait du mal. Je reconnais l’intégralité des faits avec sincérité. Je sais que les familles n’accepteront jamais mes excuses mais je me dois de leur présenter avec la plus grande sincérité.
Il avait déjà tenu des propos similaires au début de son procès. Il a dix jours pour faire appel, bien qu’il eût dit “mériter” une peine dure.
Des faits qui ne convainquent pas
Après quelques jours d’assises, l’homme avait reconnu avoir tué la petite fille volontairement, en la frappant au visage. Chose qu’il avait nié jusqu’alors. En revanche, il a gardé la version selon laquelle l’enfant est montée de son propre chef dans la voiture pour voir les chiens du tueur. Il a nié toute agression sexuelle sur son corps, des faits qui ont été impossibles à prouver lors de l’enquête. Pour justifier les coups qu’il lui a portés, il a évoqué une “hallucination”, dans laquelle il a vu le visage d’Arthur Noyer, l’homme qu’il avait tué quelques mois auparavant.
À l’annonce de la sentence, la famille de Maëlys parait relativement soulagée, c’est la peine qu’ils attendaient. Quelques marques d’affection sont observées, des caresses ou des regards. Lelandais n’a lui eu aucune émotion ou presque, un coup d’œil sur sa mère, avant d’être extrait de son box par les forces de l’ordre.
Procès #Lelandais. Maitre Rajon se tient près de Jennifer, songeur, avec un léger sourire. Sans doute pense-t-il que justice a été rendue à Maëlys. Maitre Boguet, avocat du père de Maëlys, fait remarquer que c'est plutôt rare de voir un accusé condamné à la peine maximale.
— Véronique Pueyo (@PueyoVero) February 18, 2022
Les trois procès de Lelandais
Lors du procès qui vient de se finir à Grenoble, l’homme était jugé pour l’enlèvement, la séquestration et l’assassinat de Maëlys, mais également pour attouchements sur ses petites cousines de 5 et 6 ans et détention d’images pédopornographiques, quelques jours avant la disparition de la fille des de Araujo, en 2017.
Il avait été jugé en mai dernier et condamné à vingt ans de prison pour le meurtre du caporal Arthur Noyer.
Cependant, ce n’est pas tout. Même si l’homme ne fait pas appel dans les dix prochains jours, un procès l’attend encore. Il sera alors jugé pour agression sexuelle sur mineure, sur une autre cousine, âgée de 14 ans lors du déroulement des faits.