Affaire Epstein : Jean-Luc Brunel, agent de mannequin, a été retrouvé mort en prison

Suite à l’affaire Epstein, plusieurs personnalités ont été dénoncées comme faisant partie du trafic. Parmi elles, Jean-Luc Brunel, ex-agent de mannequins français, qui a été retrouvé mort dans la cellule où il était enfermé pour “viol sur mineur”.

Affaire Epstein : Jean-Luc Brunel, agent de mannequin, a été retrouvé mort en prison

Une affaire terrible

En juillet 2019, Jeffrey Epstein, financier milliardaire américain, était arrêté pour avoir conduit un réseau de jeunes filles entre 2002 et 2005, qu’il aurait exploité sexuellement. Certaines des victimes auraient été des jeunes filles françaises, ce qui a mené le parquet de Paris a mené une enquête préliminaire en août 2019. Une plainte a été déposée deux mois plus tard contre Jean-Luc Brunel, accusé de harcèlement sexuel. L’Office central de répression des violences à la personne, en charge de cette enquête, a entendu près de 500 témoins.

Accusé de viol sur mineur

Jean-Luc Brunel, un ancien agent de mannequins français, était un proche d’Epstein. Il avait été interpellé à l’aéroport Charles-de-Gaulle fin 2020. Il était alors incarcéré, après une mise en examen pour “viol sur mineur”. Il était également témoin assisté pour “traite d’être humains aggravée au préjudice de victimes mineures aux fins d’exploitation sexuelle”. Il était accusé d’envoyer des jeunes filles à Jeffrey Epstein. Le Français a été retrouvé mort pendu dans sa cellule le 19 février 2022.

Une deuxième mort dans l’enquête

Après le suicide de Jeffrey Epstein en 2019, c’est le septuagénaire qui a été trouvé mort dans la prison de la Santé à Paris lors d’une ronde de nuit aux alentours d’une heure du matin. Une source de la prison précise qu’il n’a pas pu être ranimé. Une enquête est en cours pour trouver les causes de la mort. Le syndicat FO pénitentiaire d’Ile-de-France indique :

Ce détenu était déterminé pour passer à l’acte. Toutes les rondes ont été effectuées. En moyenne, il y en a quatre à six dans la nuit au niveau du quartier personnes vulnérables, celui où était incarcéré Brunel. Il a choisi de commettre son geste entre deux rondes. Les premiers secours n’ont rien pu faire. C’est une certitude qu’il était alors seul en cellule.

Sa mort entraîne la fin de l’action publique dans le dossier. Reste à voir si d’autres personnes seront mises en cause. L’avocate de plusieurs plaignantes, Me Anne-Claire Lejeune explique que cette mort est très dure pour les victimes : “C’est très compliqué pour elles. Elles sont effondrées. Elles ont du mal à verbaliser. Ce n’est pas facile de trouver les bons mots en pareilles circonstances. Je dois me faire violence pour ne pas leur donner raison lorsqu’elles me disent qu’elles ont fait tout ce chemin pour rien…”

Un trafic d’être humains

Le milliardaire new-yorkais était à l’origine d’un réseau organisé d’abus sexuels sur de jeunes et très jeunes filles. Il possédait une île, Little Saint-James, qui était fréquentée par de très nombreuses personnalités publiques, comme le prince britannique Andrew. Selon l’accusation américaine, certaines filles étaient âgées d’à peine 12 ans. Plusieurs intermédiaires amenaient les victimes, dont potentiellement Jean-Luc Brunel mais aussi Ghislaine Maxwell, ancienne compagne d’Epstein, qui a longtemps été en fuite avant son arrestation en juillet 2020 dans le New Hampshire aux États-Unis.