Une femme de 25 ans tuée à cause d’un accident de chasse

Samedi 19 février, une femme a été tuée accidentellement lors d’une balade, par une chasseuse de 17 ans. Cette dernière a été placée en garde à vue pour “homicide involontaire”.

Une femme de 25 ans tuée à cause d'un accident de chasse

Une promenade tragique

Une femme a été tuée par une chasseuse de 17 ans lors d’une balade en forêt. L’adolescente est toujours en garde à vue.

Une balle perdue

Alors qu’une jeune femme de 25 ans se promenait avec son compagnon samedi dernier, elle a été atteinte par un projectile, tandis qu’une battue avait lieu sur une commune près d’Aurillac, dans le Cantal. Ils se promenaient sur un sentier balisé, avant d’être touchée par une balle perdue, sur la « partie gauche du corps » selon le procureur d’Aurillac. Les secours n’ont pas pu la ranimer.

Une marche blanche est organisée à Flagnac, la ville d’origine de la jeune femme, en son honneur. 

La chasseuse “choquée”

L’adolescente de 17 ans a été placée en garde à vue dimanche matin, suspectée d’être l’auteure du tir qui a causé le décès de la jeune femme. Elle participait à une battue aux sangliers avec l’association Cassaniouze, une organisation de chasse agréée. La chasseuse, “choquée” par l’événement, a dans un premier temps été « prise en charge médicalement ». Elle a finalement été entendue par les forces de l’ordre dimanche matin, alors qu’elle était placée en garde à vue. Ce lundi, elle se trouve toujours à la gendarmerie d’Aurillac. Le procureur devrait évoquer la potentielle mise en examen plus tard dans la journée.

Une enquête ouverte

Une enquête est ouverte pour « homicide involontaire ». L’enquête est menée par la brigade de recherche d’Aurillac. Pour le moment, il a été prouvé que la jeune femme était négative aux tests de stupéfiants et d’alcoolémie. La jeune fille, âgée de 17 ans, est titulaire de son permis de chasse depuis un an. Un mineur peut, dès 15 ans, pratiquer la chasse en présence et sous la responsabilité d’un accompagnateur en France, comme l’indique le site du Service public.

De nombreuses réactions politiques

La chasse est très souvent au cœur des débats politiques. Cet incident, à quelques semaines de la présidentielle, l’a relancé de plus belle. De très nombreuses réactions se sont fait entendre, et plusieurs partis estiment qu’il faut interdire la chasse, au minima le week-end, voire pendant les vacances. L’eurodéputée de gauche Manon Aubry témoignant au micro de RMC dimanche :

Les drames se multiplient. La forêt doit appartenir aux randonneurs, aux promeneurs. Cinq jours de la semaine suffisent pour faire de la chasse. On ne doit plus aller en forêt la trouille au ventre.

Un rappel des règles

La France compte 1,2 million de chasseurs actifs, l’élevant au sommet du podium des pays européens dans le domaine. Elle est également le seul pays à permettre aux chasseurs de pratiquer chaque jour en saison, tandis que d’autres pays ont instauré plusieurs jours de non-chasse.

Le président de la Fédération nationale des chasseurs, Willy Schraen, a présenté ses condoléances à la famille de la victime. Il expliquait :

Sans attendre les résultats de l’enquête, je veux vous dire que rien ne peut justifier, même de façon accidentelle, la mort d’une personne.

Il a également précisé que toutes les fédérations de chasseurs avaient été contactées, “pour qu’il soit rappelé à chaque organisateur de battue l’ensemble des règles de sécurité propre à toute pratique de chasse”.