Un chien a “voté” pour Valérie Pécresse lors de la primaire des Républicains

Le journal Libération a publié une enquête dans laquelle le scrutin de l’élection de Valérie Pécresse était remis en question. Parmi des adhérents fictifs ou morts, on retrouve un autre profil pour le moins étonnant, puisqu’il s’agit d’un chien.

Un chien a “voté” pour Valérie Pécresse lors de la primaire des Républicains

L’enquête de Libération

Sur la liste des adhérents qui ont participé au vote de la primaire des Républicains, Libération a relevé quelques fausses notes et des “manœuvres frauduleuses”. Il détaille : “Adhérents fictifs, décédés ou ayant suivi des consignes, et même un chien : des pratiques qui remettent en question la sincérité du scrutin”.

Le nouveau chien le plus populaire des réseaux

De son petit nom Douglas, le chien qui a “voté” à la primaire des Républicains compte déjà plus de 30 000 abonnés. De nombreux internautes ont évidemment réagi, notamment par le biais de Twitter qui s’est vu déchaîné. 

Le petit chien “tweetait” même : “Bienvenue sur mon compte officiel. Je suis Douglas et je suis président du collectif ‘Les chiens avec Pécresse’. Je suis fier d’avoir voté pour Valérie Pécresse lors de la primaire de la droite et du centre.”

Évidemment, ce compte n’est qu’une parodie, surfant sur le buzz qu’a reçu Douglas.

Un chien a voté à la primaire

Douglas a vite surpris les journalistes, ces derniers ayant découvert qu’il s’agissait d’un chien, dont le maître serait un adhérent de la région PACA. Questionné, il a répondu que c’était “pour tester, pour voir si c’était faisable”. Il a donc renseigné le nom de son animal sur les fichiers du parti et a voté pour la primaire, contre la somme de 30 euros. Le journal Nice-Matin a dévoilé quelques heures après la publication de l’enquête de Libération que le Shiba s’appelle en réalité Clovis, et vit à Nice avec son propriétaire. La boule de poils avait son propre compte Instagram, avant que celui-ci ne soit supprimé peu après le “Douglas Gate”, comme les internautes ont surnommé cette affaire.

Libération attaqué en justice par les Républicains

Après la publication de l’enquête du journal, les Républicains ont assurément tenu à réagir. C’est d’abord dans un communiqué que le parti a répondu. Ils expliquent ainsi avoir “mis en œuvre un ensemble de mesures permettant d’assurer la sécurité des opérations électorales, avec des conditions très strictes afin de pouvoir participer au scrutin.” Il faut “avoir 16 ans, fournir deux moyens d’identification (adresse postale et téléphone portable), limiter à quatre adhésions avec le même moyen de paiement et vérification d’une corrélation entre les données bancaires et les données personnelles.”

Valérie Pécresse s’est rendue sur le plateau de BFMTV, alors qu’elle était invitée le soir de la publication de l’enquête dans l’émission Face à BFM. Elle a alors affirmé :

Cette primaire a été exemplaire. Elle s’est déroulée sans aucune contestation. S’il y avait eu le moindre doute, croyez bien qu’il y en aurait eu. Les LR ont décidé d’attaquer Libération devant le procureur de la République, parce que toutes ces allégations sont là uniquement pour mener une campagne de déstabilisation, de délégitimation de ma candidature.

Elle a conclu en disant : “Croyez-moi, s’il y avait eu le moindre doute sur mon élection, elle aurait été contestée.”