Sylvie Terf
Interpellée à l’aéroport de Toulouse-Blagnace sur la période de Noël, une femme brésilienne transportait 1,7 kg de cocaïne. Les raisons de cet acte ont surpris tout le monde : subvenir aux besoins de ses enfants.
Une histoire improbable
Interpellée dès son arrivée en France, une femme d’origine brésilienne a été retrouvée en possession de cocaïne. 1,7 kg a été récupéré par la douane.
Un acte involontaire
La cocaïne a été retrouvée dissimulée sous des produits cosmétiques dans la valise de la quinquagénaire. La femme déclare ne pas avoir été au courant du contenu de la mallette. Elle était censée retrouver un homme au sein de la ville rose. La Brésilienne prétend avoir voyagé pour nourrir ses enfants, et se montre comme une personne couverte de dettes et dans le besoin.
Après une discussion préalable avec les policiers, l’affaire a été prise en charge par le tribunal correctionnel de la ville de Toulouse. Les juges entendent l’explication, la femme prétend avoir posté une annonce sur Facebook en proposant ses services pour n’importe quel travail.
Des incohérences trop présentes
Un homme d’origine française lui aurait proposé de transporter une mallette. L’accusée jure ne pas avoir été au courant du contenu. La somme de 200 euros lui serait versée si elle acceptait ce voyage tous frais payés.
Il paraît illogique que le voyage et un hôtel aient été payés par la personne l’ayant contactée. Si la mallette n’avait rien d’illégal, la mère de famille aurait pu envoyer un simple colis avec le contenu de cette mallette. L’histoire poignante de la Brésilienne n’a pas été tout à fait convaincante pour tout le monde.
J’ai trouvé ça bizarre mais j’ai fait ça pour nourrir mes enfants. Je n’avais plus de quoi vivre, donc je n’ai pas trop réfléchi. J’ai voulu me rétracter au dernier moment mais l’homme m’a menacée. Je regrette du plus profond de mon cœur. J’ai prié pour que le test Covid soit positif afin de ne pas embarquer !
Toulouse : Une Brésilienne qui voyageait avec 1,7 kg de cocaïne condamnée à 3 ans de prison https://t.co/U2MkwnK1z3
— La Dépêche 31 (@ladepeche31) January 16, 2022
Une sanction évidente
L’histoire émouvante de l’accusée ne change en rien l’acte qu’elle a commis. Il est impensable qu’elle ait pu accepter ce voyage sans avoir conscience de ce qu’elle transportait.
Le témoignage n’excuse en rien le délit
Les explications n’ont en rien convaincu la procureure de la République. La dangerosité du contenu de la mallette est beaucoup trop importante. “Des moyens légaux pour gagner sa vie” existent, et la sanction appliquée doit être à la hauteur de la quantité de stupéfiants retrouvée à l’aéroport. L’ignorance du contenu est pour la procureure un délit déjà bien conséquent.
Un jugement déjà établi
Nous sommes face à une personne qui vit dans une extrême précarité, qui croule sous les dettes. C’est un trafic international qui la dépasse totalement
Malgré la défense de son avocate, la peine encourue par la quinquagénaire est déjà bien établie. Une interdiction de 10 ans sur le territoire Français, une amende de 53 250 euros et trois ans de prison ont été attribués à la mère de famille brésilienne. L’acte effectué par cette femme reste un délit et les témoignages qu’elle a offerts n’enlèvent en rien son statut de “passeuse”.