Sylvie Terf
Une manifestation anti-pass a eu lieu dans le 1er arrondissement de Lyon le samedi 8 janvier. Une grenade lacrymogène lancée par un CRS s’est retrouvée dans un appartement lors de cet évènement.
Retour sur les faits
Les évènements du 8 janvier
Environ 2000 personnes se sont retrouvées dans le centre-ville de Lyon ce samedi 8 janvier, dans le but de manifester à l’encontre du pass sanitaire. À 15h30, précisément au 16 rue Romarin, une grenade lacrymogène lancée par un CRS atterrit dans un appartement du 3ème étage. La situation se montrait déjà tendue avant ce mouvement involontaire, apparemment dû à un ricochet. Pas d’évolution positive pour la manifestation, qui n’a fait que dégénérer.
J’ai tiré dans l’appart !
Le CRS se rend directement compte qu’il a atteint un logement Lyonnais. Une vitre est brisée et une épaisse fumée blanche s’en échappe. Une vidéo montre clairement le geste du CRS, puis ses propos lorsqu’il comprend la faute qu’il vient de commettre. La situation dans les rues et sur la place des terreaux dégénère, les manifestants se montrent survoltés devant la scène face à laquelle ils viennent d’assister.
La police tire dans la vitre d'un immeuble avec une Femme et des enfants à Lyon
Un mauvais souvenir de Zineb Redouane 08/01/2022#ViolencesPolicieres #Lyon #manif8janvier pic.twitter.com/hk3m02WLyh— Adrien Arbl (@Adrien_arbl) January 8, 2022
Éviter de reproduire les erreurs passées
En 2018, des faits similaires se sont produits à Marseille. Une octogénaire est décédée suite au tir d’une grenade lacrymogène. Alors qu’elle fermait ses volets pour éviter l’épaisse fumée blanche, des éléments de la grenade se sont retrouvés dans l’appartement de cette femme, morte au bloc opératoire. Ce tragique incident mettait déjà en garde l’utilisation de la bombe lacrymogène dans le centre-ville des métropoles. Un manque de vigilance peut conduire à de lourdes conséquences avec un tel matériel entre les mains.
Plus de peur que de mal
En vain, les policiers demandent en criant pour savoir si des civils étaient présents dans le bâtiment, ils ne savent pas comment réagir dans l’immédiat.
Y’a quelqu’un dans l’immeuble ?
Après quelques instants, les CRS n’hésitent plus et entrent dans l’immeuble en se précipitant au 3ème étage pour aller constater les dégâts et éviter un potentiel accident. La situation est maîtrisée, personne n’a été blessé. Une jeune fille de l’âge de 11 ans était dans la pièce au moment du tir du CRS. Cette fillette a eu de la chance de ne pas s’être blessée gravement. Une grenade lacrymogène est assez dangereuse, mais le risque de blessure était élevé à cause de la brisure de la vitre de l’appartement.
Sortie directement de la pièce concernée, la jeune fille retrouve sa mère et l’alerte, plus de peur que de mal. À peine rentré dans l’appartement de la famille, un CRS repère tout de suite la position de sa grenade et la relance par la fenêtre. Les parents de la fille, tous deux choqués par le geste du CRS, n’ont pas eu le temps de comprendre ce qui leur arrivait. Premiers spectateurs de cette scène chaotique, les manifestants n’ont pas laissé passer l’occasion de huer les policiers pour ce geste “Honteux”.