Le don de sang désormais autorisé aux homosexuels

Le don de sang désormais autorisé aux homosexuels

Après de nombreuses années d’inégalité, le don de sang est désormais autorisé à tous, peu importe son orientation sexuelle. Une mesure qui était attendue depuis bien longtemps.

Le don du sang enfin ouvert à tous

C’est ce qu’Olivier Véran annonçait le mardi 11 janvier 2022. Le don de sang est désormais à tous, peu importe leur orientation sexuelle. La fin d’une stigmatisation qui n’est plus d’actualité, et une avancée importante en termes de droit des personnes LGBTQ.

Tous les donneurs sur un pied d’égalité

En effet, depuis l’épidémie du Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH), qui a causé le Sida, les homosexuels ne pouvaient plus donner leur sang par souci sanitaire. Mais cette épidémie date de 1983, un temps aujourd’hui largement révolu. Un décret a été signé le 11 janvier dernier, afin de permettre à tous de donner son sang.

Le ministre de la Santé a indiqué :

Dès le 16 mars 2022, tous les Français, quelles que soient leurs orientations sexuelles, pourront donner leur sang ! Nous mettons fin à une inégalité qui n’était plus justifiée. #DonDeSang

Une mesure en plusieurs temps

Depuis 2016, les personnes homosexuelles souhaitant donner leur sang étaient à nouveau incluses parmi les donneurs potentiels, à condition d’avoir respecté une période d’abstinence. D’abord d’un an, puis réduite à quatre mois début 2020. Pour les donneurs hétérosexuels, seules les personnes ayant eu plusieurs partenaires sexuels devaient respecter une période de quatre mois après le dernier rapport pour donner leur sang. Une “évolution majeure” vers l’inclusivité donc, que souligne le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.

Les modalités pour être donneur

En théorie, toutes les personnes âgées de 18 ans à 65 ans en bonne santé peuvent devenir des donneurs.

Certains critères peuvent toutefois l’empêcher :

  • La personne pèse moins de 50 kilos. Ce poids minimum garanti la sécurité du donneur.
  • Elle a déjà subi une transfusion ou une greffe.
  • Elle a séjourné au Royaume-Uni pendant au moins 1 an cumulé entre 1980 et 1996 (risque de transmission du virus de la vache folle).
  • Si contre-indications médicales.
  • Si elle certains traitements médicamenteux.
  • Elle a une maladie transmissible par le sang.
  • Elle a récemment été exposée à un risque d’infection (détartrage, piercing, tatouage).
  • La personne est enceinte.
  • Elle a été donneuse il y a moins de huit semaines.

Près de 115 établissements accueillent des dons du sang, et de nombreuses collectes mobiles sont réalisées chaque année, partout en France.

Seulement 4% des personnes répondant à ces critères donnent leur sang. Pourtant, chaque jour, 10 000 prélèvements sont nécessaires pour répondre aux besoins des patients, comme pour des secours d’urgence, des interventions chirurgicales ou encore des maladies chroniques.

Donner son sang est donc capital, notamment parce qu’à ce jour, selon l’Établissement français du sang, « il n’existe aucun traitement ni médicament de synthèse capable de se substituer aux produits sanguins labiles issus des dons de sang des donneurs ». De plus, toujours selon l’EFS, il manque 25% des réserves habituelles à cause de la crise du Covid-19. La demande est pourtant toujours aussi forte.