Le gouvernement a lancé une toute nouvelle application afin de lutter contre le cyberharcèlement, très présent notamment chez les enfants et les adolescents.
Une lutte contre le cyberharcèlement
Si le numéro vert 3018 existait déjà, le gouvernement a décidé de lancer une application mobile “3018”, en partenariat avec Orange et Make.org Foundation. Disponible depuis ce mardi 8 février, elle a pour but de lutter contre le cyberharcèlement en s’adaptant aux outils de la nouvelle génération.
✋@Make_org Foundation est aujourd’hui à Asnières, avec Brigitte Macron, @jmblanquer et @AdrienTaquet pour le lancement de l’application 3018, gérée par@eenfance, pour signaler tout harcèlement en ligne et assurer une prise en charge rapide de la victime.#SaferInternetDay pic.twitter.com/re1uuujTJ0
— Make.org (@Make_org) February 8, 2022
Signaler les violences
Dans l’application, il sera possible pour les victimes de signaler les situations de violence numérique à leur encontre, et ainsi permettre une prise en charge rapide.
Justine Atlan, directrice de l’association e-Enfance qui gère le 3018, explique :
Les jeunes victimes de harcèlement pourront désormais accéder directement de leur téléphone aux professionnels du 3018 pour obtenir de l’aide et sortir de l’isolement.
Supprimer un contenu rapidement
L’application permet également d’accélérer les procédures de signalement, comme pour supprimer les comptes ou contenus indésirables des réseaux sociaux en seulement quelques heures. Comme le précise le ministère de l’Éducation nationale, le 3018 est en contact avec la plateforme Pharos, et le 119 Enfance en danger, afin de réaliser des signalements prioritaires.
Les signalements réalisés auprès du 3018 seront partagés aux référents-harcèlement des académies, afin que le suivi soit le plus rapide possible au sein de l’établissement scolaire. Cela ne se fera qu’avec l’accord de l’appelant.
Son fonctionnement
L’application 2018 a pour but d’être simple et intuitive avec quatre fonctions clés.
- D’abord, une prise de contact instantanée, par le biais d’un chat avec un professionnel de l’équipe, et un contact direct via le numéro national du 3018.
- Ensuite, le stockage des preuves du harcèlement dans un “coffre-fort” numérique. Cela peut concerner des photos, des captures d’écrans ou encore des liens url. Il sera possible pour l’utilisateur de partager tout ou partie de ce contenu avec les équipes.
- Il est également possible d’avoir accès à des fiches d’information concernant le cyberharcèlement, permettant de connaître ses droits ou la réaction à adopter face à celui-ci.
- Enfin, l’application propose un questionnaire d’autoévaluation de la situation, afin d’encourager les victimes à demander de l’aide.
3018 est téléchargeable sur tous les smartphones fonctionnant avec iOS ou Android.
Communiqué ?️| Lutte contre le cyberharcèlement : le @gouvernementFR soutient le lancement de l’application 3018 ⤵️
— Ministère des Solidarités et de la Santé ???? (@Sante_Gouv) February 8, 2022
Les enfants, grands habitués des smartphones
Créer une application est apparue comme une évidence, alors que les enfants possèdent des smartphones de plus en plus tôt, et parfois même des réseaux sociaux, ce qui peut les mettre en danger. Le secrétaire d’État en charge de l’Enfance et des Familles, Adrien Taquet, détaille : “Les enfants détiennent aujourd’hui un smartphone dès 10 ans en moyenne, et s’ils sont des digital natives, ils sont aussi des digital naïves. […] C’est pourquoi nous devons les doter d’un outil concret, facile d’utilisation, déjà présent sur leurs portables et vers lequel ils peuvent donc se tourner plus naturellement.”
Le gouvernement espère que cette initiative et cette application permettront de toucher la bonne cible, un public jeune, le plus souvent touché par le cyberharcèlement et le harcèlement scolaire. 5,8 % des élèves de la primaire au lycée en seraient victimes, avec un pic à 12 % au collège en 2021, selon des chiffres de la Direction de l’évaluation, de la prospection et de la performance.