Des tensions qui montent
Depuis quelques semaines, les tensions augmentent au sein de la communauté internationale, en raison d’un conflit qui ne cesse de prendre de l’ampleur entre l’Ukraine et la Russie.
Un contexte compliqué
À la fin de la guerre froide, l’ancienne république soviétique devient indépendante. L’Ukraine est balancée entre Russie et Europe. Une majorité est pro-occidentale, mais des séparatistes refusent depuis plus de 30 ans de couper les liens avec Moscou. Encore 17% de la population est d’origine russe. Les 44 millions d’Ukrainiens sont ainsi dans la tourmente.
En 2005, est élu le président réformateur pro-occident Viktor Iouchtenko. Cela marque un rapprochement avec l’Union européenne et l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, instaurée entre la Seconde Guerre mondiale et la Guerre Froide, pour se lever contre la “menace soviétique”. Une décision indispensable pour Kiev, mais difficile à avaler pour Vladimir Poutine qui ne souhaite pas que la sécurité de son pays en subisse les conséquences.
Le début d’une “opération militaire”
Les tensions ne cessent d’augmenter entre les deux pays, notamment depuis la crise de 2014, qui a causé la mort de près de 14 000 personnes. Ces nouvelles attaques sont, pour de nombreux Ukrainiens, l’intensification d’un conflit de huit ans.
L’autocrate Vladimir Poutine annonçait, très tôt ce matin, une “opération militaire” :
Nous nous efforcerons d’arriver à une démilitarisation et une dénazification de l’Ukraine. Nous n’avons pas dans nos plans une occupation des territoires ukrainiens, nous ne comptons imposer rien par la force à personne.
Plusieurs puissantes explosions ont retenti dans la capitale de Kiev, à Odessa ou encore dans la ville portuaire de Marioupol dans l’est du pays. Le ministre des Affaires étrangères ukrainien a quant à lui affirmé qu’une « invasion de grande ampleur » se présente actuellement. Ce dernier a indiqué que, pour le moment, 40 soldats et une dizaine de civils ont déjà été tués en seulement quelques heures.
De vives réactions de la communauté internationale
De multiples réactions dans le monde sont apparues sur les réseaux sociaux, particulièrement des autres dirigeants et chefs d’États. C’est, par exemple, le cas de Joe Biden le président des États-Unis, qui a condamné une “attaque injustifiée”, promettant que “le monde exigera des comptes à la Russie”.
À l’ONU, l’Ukraine a demandé à la Russie de “mettre un terme à la guerre”. Le secrétaire général de l’Organisation, Antonio Guterres, a lancé : « Président Poutine, au nom de l’humanité, ramenez vos troupes en Russie ! »
Quant à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, elle s’exprime sur Twitter : « Nous condamnons fermement l’attaque injustifiée de l’Ukraine par la Russie.”
We condemn Russia’s unprecedented military aggression against Ukraine.
It must withdraw its military and fully respect Ukraine's territorial integrity.
The EU leaders will discuss and swiftly adopt further restrictive measures against Russia.
The EU stands with Ukraine.
— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) February 24, 2022
Le président français Emmanuel Macron a également réalisé une série de tweets, dans lesquels il déclare :
La France condamne fermement la décision de la Russie de faire la guerre à l’Ukraine. La Russie doit mettre immédiatement fin à ses opérations militaires. La France est solidaire de l’Ukraine. Elle se tient aux côtés des Ukrainiens et agit avec ses partenaires et alliés pour que cesse la guerre.