Présidentielle : Un maire tire au sort pour savoir qui il va parrainer

Présidentielle : Ce maire tire au sort pour savoir qui il va parrainer

L’élection présidentielle arrive à grands pas, et beaucoup de candidats sollicitent le parrainage de Jean-Marie Allain, maire de Marpent. Pour décider de qui il va parrainer, ce maire a décidé d’utiliser un moyen peu commun pour ce genre de choses, le hasard.

Une décision inattendue

Jean-Marie Allain a surpris tout le monde en indiquant qu’un tirage au sort allait être effectué pour décider de quel candidat il serait le parrain.

S’en remettre à la chance

Pour qu’un candidat puisse se présenter à la présidentielle, il doit réunir 500 parrainages d’élus. Les députés, sénateurs, maires et conseillers départementaux sont donc concernés. Le maire de Marpent ne possède pas d’étiquette, il est alors libre de choisir le candidat qu’il veut. Un tirage au sort pourra définir quel candidat sera soutenu par Jean-Marie Allain.

Le maire de la petite commune du Nord est déjà recouvert de demandes de parrainages. Avec une quinzaine de demandes (dont Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot ou Nicolas Dupont-Aignan), le tirage au sort ne sera que plus croustillant. Un simple coup du hasard qui saura ravir l’heureux candidat choisi.

Des avis mitigés

Au sein de la ville de Marpent, la décision ne fait pas l’unanimité. Le choix du maire sera assumé, il s’en est porté garant. Pour certains, le choix est totalement compréhensible et permet d’éviter des désaccords au sein de la communauté.

Sa liste municipale est composée de plusieurs bords politiques, le maire essaye de ne pas créer la zizanie dans son conseil municipal

 

D’autres habitants ne comprennent pas le choix du maire, et se demandent quelle réaction aura l’élu si le candidat tiré au sort n’est pas celui espéré.

Aujourd’hui, le fait de tirer au sort, est-ce qu’on assumera jusqu’au bout ?

Le parrainage, une situation délicate

Choisir un candidat n’est pas toujours facile et les élus ont de plus en plus de mal à se positionner.

Un geste de soutien

Quand on s’est présenté sur une liste sans étiquette, comme ça se fait dans la plupart des petites communes de France, il est normal d’éviter de sortir un drapeau même si l’on nous dit que le parrainage n’entraîne pas un soutien, c’est toujours plus ou moins interprété de cette manière

Depuis maintenant 5 ans, une liste de 500 parrains doit être établie par les candidats à la présidentielle. Le parrainage est vu comme un soutien, même s’il est annoncé que l’accord n’engage en rien un quelconque appui. La plupart des élus sont donc réticents à l’idée de parrainer un candidat.

Des décisions similaires

Dans le Var, le maire de Sainte-Anastasie-sur-Issole, Olivier Hoffman, avait lancé un vote au sein de la commune pour savoir quel candidat aurait son soutien pour l’élection présidentielle. Du jamais vu dans l’histoire d’un village, mais une solution qui permet d’éviter les conflits. Le maire, sans étiquette, ne souhaitait pas devoir trancher. Les habitants du village ont donc la responsabilité de choisir le candidat qu’ils veulent soutenir.

En cette période, de plus en plus de maires refusent d’apporter leur soutien aux candidats à l’élection. Les candidats, eux, peinent à trouver des élus prêts à leur accorder ce parrainage.