Montpellier : Une séance de tatouage dégénère en violences conjugales

Montpellier : Une séance de tatouage dégénère en violences conjugales

Dans la nuit de samedi à dimanche derniers, un couple montpelliérain a décidé d’une séance de tatouage improvisée afin d’oublier une dispute. Mais celle-ci a totalement dégénéré.

Une nuit mouvementée

Vers 2h du matin, entre samedi et dimanche, les forces de l’ordre sont appelées par une jeune femme. Cette dernière, âgée de 25 ans, explique que son compagnon lui a porté des coups. Elle signale leur présence dans une résidence de la rue Paul Rimbaud. La victime a ensuite annoncé aux policiers qu’elle portait plainte contre l’homme de 35 ans. Il est alors ivre et drogué à diverses substances, dont du gaz hilarant. Son agresseur est ainsi interpellé puis placé en garde à vue au commissariat. Les policiers parviennent ensuite à comprendre cette affaire de violences conjugales

Une dispute qui tourne au vinaigre

Plus tôt le samedi, dans l’après-midi, le couple se dispute pour une broutille. Vivant en couple depuis huit ans, ils se réconcilient dans la soirée. L’homme a alors proposé, pour faire oublier cette dispute pleine d’alcool et de stupéfiants, qu’ils improvisent une soirée tatouage

Une séance tatouage ratée

Sa concubine accepte, suite à la proposition du trentenaire, de se faire tatouer le nom et le prénom de ce dernier sur le visage. Cependant, il n’arrive pas à réaliser le tatouage avec une aiguille. Il essaie ensuite avec une lame de rasoir chauffée et un cutter, sans grand succès. La jeune femme prend alors le relais, tentant de graver les initiales de son copain avec un couteau en céramique. Elle abandonne rapidement, la douleur étant trop difficile à supporter.

La tension remonte alors et l’homme décide d’aller faire un tour pour ne pas provoquer de nouvelle dispute. Mais lorsqu’il revient à 2 heures du matin, il est drogué et alcoolisé. De plus, il a inhalé du protoxyde d’axote, un gaz hilarant ayant de graves conséquences.

Deux versions différentes

La femme explique avoir été battue au retour de son compagnon, notamment par des coups de poings dans le ventre. L’homme assure avoir été d’abord frappé, en expliquant que les violences étaient réciproques

La police apprend peu après que la jeune femme avait déjà accusé son concubin de violence en décembre dernier, après une blessure à la main, avant de changer de discours et d’évoquer une chute accidentelle. De plus, les enquêteurs découvrent que l’homme fait déjà l’objet d’une fiche de rechercher du tribunal correctionnel de Narbonne, pour purger un an de prison ferme suite à multiples délits routiers. Il a exécuté cette peine à Villeneuve-lès-Maguelone.

Des violences conjugales fréquentes dans la ville

Les procédures réalisées par l’hôtel de police de Montpellier pour violences conjugales sont très fréquentes. Entre samedi matin et mardi dernier, sept nouveaux cas ont dû être traités par les forces de l’ordre. De plus, 12 féminicides ont déjà eu lieu depuis le début de 2022.

Les autorités doivent désormais avertir systématiquement une victime lorsque son conjoint violent est relâché de prison. Une décision plus que nécessaire, alors que plus de 100 femmes sont tuées sous le coup d’un conjoint ou ex-conjoint chaque année en France.